Après la nouvelle tempête sur les places financières mondiales mercredi dernier, en raison de la spirale baissière des cours du pétrole et de l’inquiétude sur la santé de l’économie mondiale, les bourses semblent avoir retrouvées un peu de sérénité en fin de semaine.

Cela reste toutefois un début d’année désastreux, du jamais vu depuis 1988. En effet, alors que le CAC 40 a terminé l’année 2015 en hausse de 8.5%, celui-ci est en repli de près de 11.5% depuis le début de l’année. Même son de cloche du côté du SMI qui affiche une perte de 8.65% depuis le 1er janvier, celui-ci ayant clôturé sous les 8’000 points mercredi passé.

Entre la vision bullish de Goldman Sachs et celle de Georges Soros qui prédit un nouveau krach comme en 2008, les discussions vont bon train entre les gourous de la finance.

Qui croire et surtout que faire ? Vendre ? Attendre ? Investir et miser sur un rebond ?

Onyx & Cie a sorti sa boule de cristal et vous livre son analyse sur le marché des actions. A tort ou à raison.

2016 sera d’une manière générale une année à faibles rendements avec une forte volatilité comme le démontre le comportement des marchés en ce début d’année. Onyx & Cie SA privilégie une nouvelle fois les actions par rapport aux placements à revenu fixe.

Nous nous attendons toutefois à ce que l’année se termine mieux qu’elle n’a commencé. En tous les cas, il paraît important de ne pas paniquer et de ne pas se laisser submerger par les nouvelles à court terme. La nervosité du marché pourra générer de bonnes opportunités pour les investisseurs qui se concentrent sur l’essentiel, les valorisations des entreprises. En tout état de cause, vu la conjoncture, Onyx & Cie SA estime qu’il y a lieu d’adopter une gestion active.

Nous privilégions plutôt les actions européennes au détriment de celles américaines qui ne devraient pas connaître de hausse significative en 2016. En effet, les deux zones géographiques ne se trouvent pas dans le même cycle économique, les Etats-Unis étant dans un cycle plus avancé, resserrant leur politique monétaire, ce qui est un facteur pénalisant pour les sociétés américaines.

Par ailleurs, celles-ci paraissent bien (trop ?) valorisées, tandis que la hausse du billet vert et des salaires pèsent sur les marges. Prudence donc sur les actions américaines qui ont vu les cours tripler en sept ans.

L’Europe (hors Royaume-Uni qui suit la politique économique américaine) est donc une zone géographique à favoriser pour les actions de qualité compte tenu de la politique de la BCE (assouplissement quantitatif, baisse de l’euro), d’un climat de légère reprise économique, de la faiblesse du prix du pétrole et du fait que les entreprises bénéficient d’une valorisation intéressante par rapport aux États-Unis en termes de PER et de rendement sur dividendes.

L’Allemagne pourrait toutefois souffrir à court terme du ralentissement chinois et du scandale Volkswagen.

Au niveau sectoriel, Onyx & Cie SA privilégie le secteur des technologies et de la santé ainsi que ceux bénéficiant d’une reprise de cycle comme la construction.

En tout état de cause, il a y lieu de se concentrer sur les sociétés leader dans leur domaine qui présentent des bilans solides, des flux de trésorerie récurrents et un endettement limité.

Le Japon qui montre des signes encourageant d’amélioration économique devrait également doper le marché d’actions.

S’agissant de la Suisse, les entreprises digèrent encore l’impact du franc fort. Toutefois, malgré le marché de l’emploi qui va continuer à se dégrader, la baisse du franc suisse, le recul des cours des matières premières, les coûts de financement bas et la déflation impliquent que la consommation des ménages devrait se maintenir.

Par ailleurs, les fondamentaux des entreprises restent assez bon même s’il faudra patienter pour que l’activité industrielle se reprenne totalement. Les sociétés suisses offrent de très bons dividendes et compte tenu des réserves de liquidité, un risque de baisse de ceux-ci paraît faible. Les actions devraient toutefois moins bien performer que la moyenne mondiale.

Du côté des économies émergentes, la plus grande prudence reste de mise. 2015 a été une année difficile pour le marché des actions dans ces pays. Le ralentissement de la croissance mondiale et régionale, la Chine qui peine à éviter un « hard landing » brutal, la hausse des taux d’intérêts aux Etats-Unis et la volatilité des devises des pays émergents ont poussé les actions à la baisse. Toutefois, les valorisations des entreprises restent nettement en deçà de celles des pays développés. Une approche prudente basée sur une bonne connaissance des risques est conseillée.

En conclusion, Onyx & Cie SA estime que malgré la croissance limitée, les divergences monétaires et les économies qui sont désynchronisées, l’environnement en 2016 reste favorable pour les titres de croissance de qualité principalement sur le marché européen et japonais. Toutefois, face à l’incertitude de l’économie mondiale, la prudence et la diversification sont plus que jamais les maîtres-mots.